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lundi 18 juin 2012

Sorry

Sorry, de Zoran Drvenkar

Berlin. Tamara, Frauke, Kris et Wolf se sont connus au lycée. Dix ans plus tard, après une succession de petits boulots, de drames personnels, de défaites diverses et de blessures secrètes, c’est sans trop d’illusions qu’ils abordent la trentaine. Les choses vont néanmoins changer très vite quand ils ont l’idée de créer une agence nommée Sorry, dont l’objet est de s’excuser à la place des autres. Le succès est immédiat, ils aident des hommes d’affaires qui s’estiment s’être mal comportés envers un salarié, un associé ou une entreprise à alléger leurs remords en allant à leur place chercher le pardon auprès de leurs victimes. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où un mystérieux assassin désireux de soulager sa conscience en obtenant l’absolution pour les horribles souffrances qu’il inflige décide de recourir aux services de Sorry. C’est le début d’une longue descente aux enfers pour les quatre amis. Pris dans un piège infernal et mortel, ils n’auront d’autre solution que de découvrir au plus vite l’identité et les mobiles de ce tueur qui les manipule et semble parfaitement les connaître.

  • Mon avis :
~ Le synopsis promet une histoire très originale. Un groupe de copains trentenaire décide, lors d'une soirée, de créer une entreprise baptisée Sorry. Cette entreprise s'excuse à la place des autres, tout cela dans un cadre professionnel. Jusqu'au jour où un certain Lars Meybach leur présente une mise en scène plutôt macabre, et leur demande de s'excuser auprès d'un cadavre. Le tueur tient les 4 amis et les fait chanter pour obtenir ce qu'il veut.

~ Si l'histoire en elle même et son cheminement m'ont plu, certains passages trop crus m'ont rebutée et j'ai eu du mal à terminer ma lecture.
La quatrième de couverture n'annonce pas un contexte pédophile et je le regrette, car c'est le genre de chose que je ne veux pas lire. J'aurai ainsi passé mon chemin. Je n'ai pas vu l'intérêt de passer en revue tous les détails des sévices qu'ont subit les enfants de ce livre. Le viol, ces pauvres enfants... c'est glauque, sordide, difficile à lire. J'étais mal à l'aise de lire ce genre de choses.

~ Les personnages créateurs de l'entreprise (Kris, Tamara, Frauke et Wolf) ne m'ont pas spécialement marquée, mais ils ont tous leur place dans ce livre. On ressent leur tension, leurs doutes, leur soif de savoir ce qu'il se passe dans la tête de Lars Meybach.
L'histoire de Butch et Sundance m'a touchée et je suis écœurée du comportement des adultes. Il s'agit certes d'une fiction, mais la psychologie des personnages impliqués dans cette histoire de pédophilie est tellement "bien trouvée" que c'en est déstabilisant. On a vraiment l'impression de lire les propos d'un pédophile par moment. En fait, je trouve que ces personnes là n'ont pas assez souffert dans le livre (si vous lisez ce roman, vous comprendrez de quoi je parle). Ces gens là ne méritent pas le pardon.

~ Tout l'aspect "vengeance" et "pardon" du livre est plutôt bien traité (et ne concerne pas forcément les actes sur les enfants). L'idée de l'entreprise m'a vraiment plu, même si on se retrouve assez vite coincé dans cette seule affaire.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Meybach, même si au départ il nous apparaît très obscur. Dans le fond, on le comprend facilement et on se dit "pfff... le pauvre" (je vous rassure, c'est pas lui le tordu dont je vous parle depuis tout à l'heure lol) .

~ L'écriture du l'auteur est fluide bien que particulière, surtout dans son choix de narration. On alterne entre le « il », le « tu » en nous prenant à témoin, nous incluant dans l'histoire. Cependant je dois avouer que l'écriture de Zoran Drvenkar est plaisante et que, malgré les passages liés à la pédophilie, les pages se tournent facilement.

~ Ce livre m'a laissé un petit goût amer sur deux ou trois jours, je me suis sentie mal à l'aise en y repensant et j'ai laissé passer du temps avant d'écrire mon avis. J'aime les Thrillers et les Policiers, mais lorsque cela touche des sujets tels que la maltraitance des enfants, le viol, la pédophilie... non, je ne peux tout simplement pas "apprécier". Cependant je sais qu'il y a des gens que ça ne dérange pas, qui arrivent à mettre une certaine distance entre une histoire sordide et eux.
 Dans le fond, Zoran Drvenkar est un bon auteur de Thriller (de part son style et son imagination), l'intrigue en elle même est intéressante, mais le thème central choisi est sous exploité (celui du pardon) alors que les détails sordides prennent trop de place..

~ En conclusion, si vous aimez lire des Thriller de ce genre, je pense que « Sorry » a tout pour vous plaire ! Cependant si vous avez du mal avec les scènes trop crues et la pédophilie, je vous conseille de passer votre chemin.

1 commentaire:

  1. J'étais tentée par ce thriller et là, après avoir lu ton billet, plus du tout ! L'idée de départ avait l'air sympathique mais le thème de la pédophilie, très peu pour moi ! Aussi, je passerai mon chemin !

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