chez les éditions Le livre de poche.
Jarle Klepp a vingt-quatre ans, la vie insouciante d'un étudiant, une exubérante maîtresse et beaucoup de compagnons de beuverie chaque fin de semaine. Et voilà qu'à la suite d'un test ADN, il se découvre père d'une fille de sept ans, conçue lors d'une soirée, arrosée, a son lycée quand il avait seize ans. Une catastrophe arrivant rarement seule, la mère, dont il se souvient à peine, lui envoie Charlotte Isabel pour une semaine, afin que celle-ci fasse enfin la connaissance de son papa. Ce qui va se passer alors est le sujet de ce roman aussi drôle qu'émouvant, où une gamine de sept ans va amener pas mal d'adultes à grandir enfin.
- Mon avis :
- Jeune étudiant en littérature, Jarle prépare une thèse sur l'onomastique (l'étude des noms propres) proustienne. Son monde va exploser suite à une simple lettre, lui demandant de se soumettre à un test ADN. Le résultat tombe, il est le père de Charlotte Isabel, fruit d'une relation sexuelle sans lendemain pendant une fête lycéenne. Annette, la maman, met Jarle au pied du mur et lui envoie sa fille pour une semaine, pendant qu'elle part en vacances dans le Sud. Des « vacances bien méritées » dit-elle.
Commencent alors les angoisses, le déni, face à cette paternité non désirée. Puis la rencontre avec sa fille, et cette semaine passés ensemble vont encore ébranler sa vie.
- L'histoire en elle même suit un chemin assez classique. La découverte de l'autre, l'apprentissage du rôle de père... Mais la magie opère quand même. Bien que certains passages m'ont paru assez longs (les incursions dans la tête de Jarle et ses monologues interminables), le reste de l'histoire a su me charmer. On passe une semaine à découvrir cette nouvelle « famille » qui prend forme sous nos yeux.
- Je dois avouer que je ne sais pas si j'ai aimé ou non le personnage de Jarle. C'est un être d'une prétention immense et très imbu de lui même. Il se considère comme quelqu'un d'important, puisqu'il travaille sur la pensée, et se place au dessus de « la classe moyenne » ou « le peuple manuel ». Au début du roman, Jarle ne veut pas de ce rôle de père. A 24 ans il est encore dans sa période « soirées beuveries entre potes » et « parties de jambes en l'air » avec sa maîtresse. Cependant il évolue, et je l'ai trouvé très touchant. On assiste à sa naissance en tant que père. Au milieu du chaos qui règne dans sa tête, il va apprendre à connaître sa fille, et sera attendrit par ce petit bout de chou de 7 ans. Il s'habitue difficilement, mais sera plein de bonne volonté.
- J'ai adoré Charlotte Isabel. C'est une petite fille pétillante et pleine de vie. Elle comprend bien plus de choses qu'il n'y paraît. Elle va changer la vie de son père, mais pas seulement. Charlotte touchera tous les adultes de son entourage.
Annette Hansen m'a paru tout de suite antipathique. Qui abandonne son enfant pour une semaine à un illustre inconnu, à des centaines de kilomètres ? Tandis que Sara, la grand-mère de Charlotte, et la mère de Jarle ; m'a immédiatement charmée. Je l'ai trouvée très douce et compréhensive avec as petite-fille.
- Le style de Tore Renberg est plutôt plaisant, ça se lit assez vite. Je découvre la littérature norvégienne avec ce titre, et c'est plutôt sympa. L'histoire est très jolie et j'ai passé un très bon moment avec ce livre.
- Rendez vous ici pour lire le premier chapitre. Merci aux éditions Le livre de poche pour cette découverte.
Oh justement, en visitant le site du Livre de Poche hier, je suis justement tombée sur ce livre dont le résumé me tentait bien !
RépondreSupprimerAllez, zou, dans la WL :D
pas pour moi, ça ne me tente pas plus que ça...
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